Niobé, un matin ___ seule en scène ____________________________________________________

distribution

texte et mise en lecture Yves Robert ___ jeu Aurore Faivre

en quelques mots...

Une lecture-spectacle seule en scène par la comédienne Aurore Faivre sur un texte d’Yves Robert inspiré d’un épisode des Métamorphoses d’Ovide. L’orgueil, l’amour, le malheur et la déchéance de Niobé sont racontés en un matin, en une espérance, celle de retrouver le rire à l’instant de sa mort

le récit

C’est le récit de la vie d’une femme amoureuse, perdue et éperdue.
Elle aime un homme tel qu’il est et le prend dans son intégrité de la beauté à l’obscurité.
C’est aussi le trouble de l’orgueil, poison subtil qui fait perdre la raison et provoque la chute, stimule le comportement vers une folie stupéfiante.
Convaincue par l’illusion d’être supérieure ou égale aux divinités, Niobé laisse ses quatorze enfants se faire massacrer.
La conscience tardive de son malheur la pétrifie, elle devient rocher avec deux ruisseaux de larmes.
Nous la découvrons à son réveil après mille ans, mille jours, peu importe, car ce matin-là le temps n’a plus d’importance.
Sa mémoire troublée reconstitue les épisodes de sa vie et remonte à rebours son destin jusque vers l’enfance.
Cette matinée est la réalité de sa mort à venir et la recherche d’un rire pour l’accompagner à l’instant ultime.

distribution

texte et mise en lecture Yves Robert ___ jeu Aurore Faivre

création

cette lecture-spectacle a été créée le 12 juin 2019 à l'Atelier Grand Cargo

lecture-spectacle

Le théâtre est l’appropriation de la parole par l’action. Le sens des mots s’en trouve magnifié ou pollué. Le théâtre est cette espace où parfois se perd le verbe.

Notre travail sur ce projet est d’explorer une forme hybride conservant la rigueur de la lecture en la mélangeant avec le spectaculaire du jeu et de l’environnement.

Il s’agit de proposer aux spectateurs un espace nourri d’émotions et de poétique, mais de garder dans la ligne de mire la présence de chaque mot.

un extrait

C’est au matin, au matin de ma mort.
À midi, quand l’ombre ne sait plus où se tenir, je passerai.
Avant, je veux me souvenir des chemins, des erreurs.
Le temps est compté.
À peine une matinée pour retrouver la trace de mes pas sur le sable.
Découvrir ce qui fut juste, ce qui fut faux.
Mettre dans la balance les parcelles de ma vie, en dresser le cadastre précis.
À midi, entrer dans l’ombre. ++
L’ombre exacte, le milieu du jour.
Je reviens sur mes pas avant que les vagues n’effacent la trace.
Je remonte à rebours le cours de ma vie.
À rebours, je longe un rivage oublié presque mystérieux.
De la nuit finissante, de l’irisation de l’aube revient un premier souvenir fugace.
Une maison en feu, les étincelles écarlates dans le ciel, mes enfants morts.
Le regard absent d’un l’homme, il me semble que je l’aime.
Je me glace, n’ose me souvenir plus avant.
Je doute, imagine plus sûr de rester à l’état où je suis.
Pierre endormie.
Mais à nouveau tout me pousse vers cet abîme.
Le temps restant est un miroir, une profondeur.
Je regarde au-delà de mon visage, au-delà de mes larmes.
Je distingue ce qui est derrière l’oubli.

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